J'aime regarder les filles...
...qui marchent sur la plage ou ailleurs dans leurs crocs pailletées, leurs bras qui se balancent ou plutôt la graisse de leurs bras et de leurs ventres qui se balance, exposée sans complexe à la face du monde extérieur.
C'est moi ou les jeunes filles font de moins en moins gaffe à leur silhouette ? Mais que fait le docteur Cohen ?
A l'heure où je suis moi-même en mode hyper-protéiné pour perdre 4 malheureux kilos qui m'obligeaient à m'enduire de vaseline pour rentrer dans mon slim et à passer le reste de ma journée debout en apnée, je croise au large du MacDo de jeunes donzelles qui n'ont pas encore l'âge de passer le samedi soir devant Canal+, confortablement équipée d'un 100D qui pourrait être affriolant s'il n'était pas installé sur une bouée du même diamètre et je m'interroge...
Si je suis opposée au règne de la taille 32, doit-on pour autant croiser des sosies pré-pubères de Beth Ditto (ci-dessous, classe, très classe) tous les jours ? Doit-on se répandre tels les bourrelets de la dame en niaiseries du style "elle prouve qu'on peut être belle même lorsqu'on a des formes...". Des formes, vous dites ?
Même la petite Luce de la Nouvelle Star, adulée par mes compatriotes catalans, parfaitement objectifs quand il s'agît d'une enfant du pays, connaît peut-être son quart d'heure de gloire maintenant mais je doute qu'elle ait toujours parfaitement assumé son mètre cube. Mais oui, vous pouvez faire des aaah, des oohh consternés, ne poussons pas l'hypocrisie jusqu'à ne pas reconnaître qu'avant de détecter que la demoiselle a un joli filet de voix (et ça se discute comme dirait l'autre), tout le monde l'a trouvée sacrément potelée.
Entendons-nous bien, je ne fais pas de racisme anti-grassouillets, je me trouve d'ailleurs particulièrement pathétique lorsqu'après un mois de steaks et de filets de panga vapeur, je pleure en apercevant une tranche de melon mais je me dis qu'alors que nous devrions écumer de rage envieuse devant les fesses pommelées des minettes de 16 ans, j'ai presque envie de devenir nutritionniste ou videuse à l'entrée du Quick.
Pardonnez-leur, elles ne savent pas ce qu'elles font...ou alors elles s'en foutent complètement et elles te l'éructent à la tronche lorsque tu as le malheur d'évoquer les vergetures, les seins qui te dégringolent sur les genoux et plus tard, le cholestérol, le diabète, les doigts de pieds qui tombent et là, t'as l'air maligne avec tes Havaïanas quand il te manque trois orteils.
Mais le plus grave n'est-il pas de devoir se fringuer au rayon grandes tailles de chez Kiabi (parce que tu peux chercher chez Zadig ou chez Sandro, au delà de la taille 42 affichée qui est en fait un petit 38, tu peux creuser, tu ne trouveras pas de quoi habiller ton adipeux mollet) ou pire, dans la collection Marianne James pour la Redoute ? Brrrrrrrrr, complètement glucose comme perspective.
En fait, cela faisait déjà belle lurette que je voulais rendre hommage, non, non, le mot n'est pas trop fort, à mes copines trentenaires, quadras voire quinquagénaires qui, au delà de se maintenir, m'éblouissent chaque jour d'avantage. Je ne les choisis pas pourtant mais si vous saviez comme elles sont belles les Nathalie, Carine et j'en passe et vous m'excuserez mais je ne peux pas les citer toutes.
En ville ou à la plage, ces femmes me prouvent chaque jour si besoin était qu'il y a une vie après la prime jeunesse, après la maternité, après la ménopause...et avant les Téna ! (oui c'est obsessionnel chez moi la Téna, du coup, je fais travailler mon périnée en permanence, comme notre bien aimé petit père des peuples).
J'espère qu'elles ne m'en voudront pas de les mettre en première ligne et en images aujourd'hui mais il est des circonstances pour lesquelles il serait égoïste de ne pas faire tourner.
On verra tiens si Gisele Bundchen arrive au même résultat à 45 ans, avec 2 ou 3 enfants à son actif, pas évident moi je dis...