Chanson ritale pour une escale
Quoi de plus snob que d'aller faire les soldes le temps d'un week-end dans la capitale Lombarde ? Pas grand-chose, je vous l'accorde et c'est ainsi qu'il a pas fallu me pousser beaucoup pour me décider à m'envoler pour Milan et le fait de ne pas avoir trois personnes de petite taille aux basques pendant 48 heures a définitivement achevé de me convaincre (si besoin était mais il n'était pas, soyons clairs).
Alors, je vous rappelle que dans ma longue et dissolue carrière professionnelle, fut un temps où je travaillais dans le tourisme...Non, ce n'est pas antinomique donc surtout pour un week-end, j'essaie de ne pas laisser trop de place à l'improvisation, on n'a pas franchement le temps de se taper 3 restos pourris avant de dénicher une gargote sympa donc je me renseigne avant. Et force est de constater que les gens disent vraiment n'importe quoi sur internet pourvu que ça buzze donc je m'en vais rétablir la vérité et vous donner vraiment les bonnes infos et les bons plans pour passer un chouette week-end au pays du risotto et de l'escalope.
Il y a 3 aéroports à Milan et lorsqu'on arrive par Ryan Air de Gérone, on n'atterrit pas à l'aéroport de Malpensa comme je l'ai lu à plusieurs reprises mais à l' aéroport de Bergamo - Orio al serio. De là, on peut prendre un taxi pour environ 60€ l'aller mais je conseille de prendre simplement le bus qui met environ une heure pour vous amener à la Stazione Centrale (15€ A/R par personne), c'est simple, pratique et confortable pour peu qu'on oublie que le chauffeur fait tout le trajet en tchatchant au téléphone (avec force gestes évidemment) sur fond de variété ritale des années 80.
Bouge le bus...(évidemment, si vous n'avez jamais regardé les maçons du coeur, vous ne pouvez pas comprendre)
Arrivés à la gare centrale, ne vous ruez pas dehors ou dans une bouche de métro, prenez 3 minutes, admirez, c'est gigantesque :
Inutile d'acheter un plan de Milan à l'aéroport, on vous en offre un avec le sourire au guichet de l'office de tourisme situé dans la gare. Un peu au pif, j'avais jeté mon dévolu sur un hôtel apparemment bien desservi, situé à deux stations de métro (environ 800 m à pied) de la gare centrale, le NH Milano Touring, et c'était un excellent choix, je m'en suis chaudement félicitée. La réceptionniste nous a, d'emblée, surclassés dans une chambre supérieure alors qu'on ne lui avait rien demandé et ne nous a pas demandé notre carte de crédit car a-t-elle dit, elle nous faisait confiance...on se serait cru dans un épisode de la Petite Maison dans la Prairie tellement c'était pur au niveau de l'intention. Sur le chemin de la chambre, on a quand même piqué 3,4 gels anti-bactériens et une dizaine de stylos sur le chariot de ménage car nous-autres, français à l'étranger, on a une réputation à entretenir.
Hôtel design, calme, petit-déj pantagruélique compris dans le prix de la chambre, pain fait sur place, viennoiseries, charcuterie italienne et cappuccino crémeux à la demande.
Enfin, c'est bien joli tout ça mais on était pas venu pour rédiger une brochure de voyages ni pour la beauté des paysages donc il me restait à localiser les principales artères commerçantes de la ville (le corso Buenos Aires, la Via Montenapoleone, la galerie Vittorio-Emanuele II...) afin de ne pas perdre de temps sur l'après-midi de shopping intensif qui m'attendait (en fait, la plupart des magasins sont également ouverts le dimanche, ouf, on a frôlé la crise de manque de l'acheteuse compulsive)
A Milan, on peut prendre le métro qui a, genre, 3 lignes mais si tu te plantes de sens, t'es obligé de ressortir et si comme nous, t'as acheté un billet unique, de repayer pour repartir en sens inverse. L'expérience nous apprendra qu'il faut absolument acheter un ticket à la journée (3€ contre 1€ pour le ticket unique, vite rentabilisé) et beaucoup marcher ou faire de grandes boucles inutiles avec le métro ou le tramway.
Le design soviétique dans toute sa splendeur
Ce qui est agréable chez les transalpins, c'est qu'à priori, tu peux rentrer dans un resto, une trattoria, une pâtisserie (oui pour manger, ça existe aussi), on ne te répond pas que, bordel, il est 16h00 et que les cuisines sont fermées, ma bonne dame. On te sert un café latte ou un capuccino, toujours excellent et si on ne comprend rien à ce que tu racontes, ce qui est mon cas puisque j'ai habilement mixé de l'espagnol et de l'anglais en essayant de prendre l'accent de Massimo Gargia sans aucun succès, on te prend par la main et on t'emmène au comptoir ou carrément dans la cuisine pour que tu montres du doigt ce que tu veux manger, tu te sens légèrement neuneu mais c'est sympathique.
Un bon exemple de ce que je viens de dire, la pasticceria S. Gregorio dans une rue perpendiculaire du Corso Buenos Aires (plein, plein de magasins) où tu peux manger des gâteaux, des sandwiches ou des pâtes à toute heure pour un prix modique.
Mais trêve de blablateries sinon, on sera encore là à la St Sylvestre et place à la soirée diapos, j'ai ramené du mousseux et des curly.
La piazza di duomo et sa cathédrale, immense et blanche comme si aucun pigeon ne se risquait à caguer dessus
A l'intérieur, c'est tellement grand que la messe est retransmise sur écran géant, comme au concert de Johnny, classe
La galerie Vittorio Emmanuele II, haut lieu culturel...A noter, on rentre dans les boutiques de luxe en Italie comme Loana rentre à la Halle aux vêtements en France. Non seulement, on ne te méprise pas d'emblée mais on t'accueille gentiment. Je connais certaines vendeuses dont je tairai le nom qui devraient aller y faire un petit stage de remise à niveau.
Devant le théâtre de la Scala (sublime), des escargots roses géants poursuivent des enfants
Un groupe de musique fait un mini concert à l'intérieur d'un minibus
Une dame ailée promène Maya l'abeille
Le dernier snobisme en date, des Fiat 500 empaillées servent de pots de fleurs géants devant chez Vuitton (run, Bridget, run...)
Un intrus s'est glissé dans le diaporama, sauras-tu le retrouver ?
ça vous étonne, une fille qui mange une glace par -2° (et qui fait la gueule accessoirement ?)
Aaaahhh le distributeur à pizza, magique ! A quand le distributeur d'entrecôte sauce roquefort chez nous ?
Bon les amis, c'est pas tout ça mais j'ai des bulbes à planter, non, la vie n'est pas que paillettes et soldes transalpins, parfois il faut se mettre les ongles manucurés dans la glaise, c'est ainsi.